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4 février 2007

Les âmes grises

Le lac

Il se promène sur le bord du lac

Il ère comme une âme en peine

Il n’ira plus il se traîne

Ce matin il n’ira pas à la FAC

C’est un artiste un peu bohème

Le cœur vide, manque de je t’aime

Il a les yeux ternes

Et l’âme grises

Mais sur lui la vie ne semble pas avoir de prise

Les mains vides il se promène

Essuyant ses larmes et ses peines

Il est libre mais son âme est grise

Son âme est grise

Comme le ciel d’automne que l’eau du lac

Rejette dans le vide de ses yeux

Puisqu’il n’est plus heureux

C’est à bord de cette barque

Qu’il noiera ses hantises

Pour laver son âme grise.

Mais sur lui la vie n’a plus de prise

Son âme flotte comme les feuilles trop usées

Ses larmes et ses peines se sont noyées

Il est libre mais son âme reste grise.

Ora A.CHICHE Septembre 2003

Les Idées sombres

Tous les hommes ont les idées sombres

Tous les hommes ont le cœur plein d’espoir

Mais le mal caché dans l’ombre

Attend patiemment dans le noir

Pour rattraper les âmes fragilisées

Par la blessure qu’une société

Ne peu plus cicatriser

Si d’un coup on pouvait tout changer

Si d’un geste on oubliait

Pour tout recommencer

Si d’un coup l’ombre devenait lueur

Si d’un coup la violence se changeait en douceur

Le monde serait libéré

Comme on berce un bébé

Tous les hommes sont égoïstes

Tous les hommes sont des anarchistes

Mais le bien pourrait renaître

Des cendres et des guerres

Pour consoler les âmes des enfants et des mères

Trop souvent abattu par trop de malheurs et de misères

Si d’un coup on pouvait tout recommencer

Si d’un geste on oubliait

Tout serait différent

Si d’un coup l’espoir était horizon

Le monde serait autrement

Comme tendresse et passion

Tous les hommes sont des guerriers

Mais l’espoir renaîtra des femmes

Tous les hommes sont avides de puissance

Raison de tant de violence

De tant de guerre de tous ces drames

Mais le bien serait le premier

Si d’un coup on pouvait tout recommencer

Si d’un geste on redessinait

Tout serait simple et blanc

Comme la pureté des anges

Si d’un coup le noir était l’horizon

On l’appellerait la ligne de raison

Comme compréhension et compassion

Ora A.CHICHE Septembre 2003

Les visages d’anges

Les visages d’anges s’en vont aussi

Un matin, un soir ou un après midi

Les visages des anges deviennent des ombres

Et leurs âmes doucement sombrent

Le cœur éteint

Comme on éteint les lumières

Ces êtres si fragiles se bercent de lueur

D’espoir et de douceur

Se donnent avec confiance et candeur

Ils vivent dans l’espoir et le bonheur

D’avoir peut être échapper au malheur

Mais la plaie sous leur visage pur

Traître et résolue

Frappe sans crainte et sans pudeur

Les visages d’anges devenus livides

Qui se vident de leur couleur et leur contenu

Des mains assassines qui signent leurs fins

Les visages sans lendemain

Evanouis par la violence de deux mains

Ses visages qui ne verront pas le soleil de demain

Ses souvenirs d’anges accrochés aux murs

Comme des portraits d’antan

Ses regards d’enfants ou de mamans

Evaporés sous des coups si durs.

Ses visages que l’on n’oubliera jamais

Mais que nos mémoires faneront

Ses gestes intimes, ses paroles, ses intonations

Que l’on se rappellera quelquefois ou jamais.

Ora A.CHICHE Septembre 2003

Les grands

Quand on devient grand

On devient des méchants

Assis sur le chemin de la vie

Comme au bord d’un gouffre

Le ciel est devenu gris

Le sucre de l’enfance a goût de poudre

Quand on devient grand

Les anges sont Satan

Assis sur le chemin de l’ennui

On tue le temps comme on tue la vie

Les yeux remplis de pluie

On abandonne on oublie

Qu’il y a vingt ans

On était tous des enfants

On a jeté les fables

Dans le fond d’un cartable

Pour rentrer dans le monde des grands

Qu’il y a vingt ans

On était tous des gamins

Enfouis dans un coussin

Ou dans les bras de maman

Ecoutant contes et légendes

Rêvant de lutins et d’anges

Venant nous protéger

Mais on est tous devenus grands

Quand on devient grand

Les souvenirs sont au grenier

D’une mémoire trop fatiguée

Pour se rappeler

Que nous étions tous des enfants

Beaucoup d’histoire il faut conter

Et quand ils deviendront grands

Les héros les méchants

Seront renfermés dans les livres pour enfants.

Pour faire de nous des êtres aimants

Et sourire aux dents

On prendra vingt ans

En restant des enfants

Enfouis dans les bras aimants

On se racontera des histoires

On cherchera dans notre mémoire

Celles que nous contaient nos parents

Et l’on restera des enfants

Dans un monde devenu grand

Ora A.CHICHE Septembre 2003

Les chemins gris

Les chemins sont tous devenus gris

A force de voilà d’encore et toujours plus

Les chemins sont tous devenus tristes

Sous les pieds trop durs de ceux qui en veulent toujours plus

Si j’avais su que les chemins deviendraient gris

Je serais sans doute repartie

Si j’avais su que les chemins auraient le goût de la pluie

J’aurais semé du rose pour éviter l’ennui

Mais la vie s’enfui trop vite

Mais la vie file et prend la fuite

Il faut aller toujours plus loin pour rattraper l’horizon

Que l’on n’atteint jamais

Il faut aller toujours plus loin pour ne pas perdre la raison

Qui survit à la passion

Les chemins sont tordus et malade comme les vieux cœurs

D’avoir trop battu d’avoir eu trop d’ardeur

Les chemins sont fatigués et se meurent

Doucement comme la vie s’arrête, où commence le malheur

Si j’avais su que les chemins avaient une fin

Je n’aurais pas attendu demain

Si j’avais su que les chemins s’arrêtaient au bout de la vie

J’aurais dessiné la suite des destins.

Pour que le rose remplace le chagrin

Et qu’il existe toujours des lendemains.

Ora A.CHICHE Septembre 2003

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